Cette feuille est ma patrie – Salah Faïk

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Cette feuille est ma patrie – Salah Faïk

248 pages 16 x 22 cm Mars 2024 ISBN : 978-2-915684-66-7 Prix: 20 euros Frais de port: 4 euros

20,00 €


Traduit de l’arabe (Irak) par Saleh Diab.

Cette anthologie représentative de l’œuvre de Salah Faïk contient 135 poèmes. Elle comble un manque considérable dans le paysage de la poésie arabe publiée en France et en français. En effet, le domaine poétique irakien contemporain reste encore largement inconnu du lecteur francophone. Le recueil offre par conséquent au lecteur francophone l’occasion de découvrir un modèle actif d’un vaste domaine poétique et culturel qui s’inscrit dans l’expérience d’une histoire mouvementée, tragique, dont témoigne l’actualité.

Salah Faïk est un poète irakien, né en 1945 à Kirkouk d’un père turkmène et d’une mère kurde, il est turcophone, kurdophone et arabophone. Ses langues maternelles sont le kurde et le turc, il apprend l’arabe à l’âge de dix ans, par nécessité. Plus tard, il choisit l’arabe comme langue d’expression poétique. Il commence à écrire au début des années 60, alors qu’il est ouvrier mécanicien. Il exerce toutes sortes de petits boulots pour survivre. Son premier poème, de forme longue, Otages, publié dans la revue « Al Kalima » (« Le mot ») en 1972, à Kirkouk, attire immédiatement l’attention du milieu littéraire qui y voit la naissance d’un poète. Ce poème est une critique cryptée de la dictature tout autant que du peuple ouvrier, le prolétariat, qui construit des prisons, œuvrant ainsi à sa propre servitude et à son enfermement. C’est à cette époque qu’il s’implique dans la lutte contre la dictature instaurée par le parti Baas lors du coup d’état de 1963. Ses premiers poèmes paraissent en 1965 dans le supplément littéraire du journal « al-Joumhouria » (« La République »). En 1970, il quitte définitivement le Parti Communiste irakien. Il devient ouvrier dans les chemins de fer. En 1975, il s’enfuit à Damas où vient de paraître le poème Otages dans son intégralité. Le poème est accueilli en Syrie, au Liban, en Jordanie comme un événement. Il poursuit son exil vers Londres où il restera vingt ans. Il se retire ensuite aux Philippines pendant 20 ans, écrit de façon ininterrompue sans publier. Il réapparaît en 2011, en France, unanimement salué par le milieu littéraire du monde arabe. Il repart vivre deux ans à Istanbul puis retourne définitivement à Londres où il est installé aujourd’hui.